Les flux de production possibles en photographie de reportage classique :
Une photographie réussie.... une éternelle question. Sur le plan philosophique bien sur mais sur le plan technique, une réponse ou du moins des débuts de réponses sont possibles face à la question : Comment réussir une photographie ?
Pour commencer, je vais vous présenter les étapes utiles pour parvenir à différentes photographies. Vous aurrez l'exemple de photographie finale et à coté un shéma vous expliquant l'ensemble des étapes nécessairse pour y parvenir. Cet enchainement d'étapes s'appelle "le flux de production photographique".
La photographie argentique
En photographie argentique la donne n’était pas la même : il fallait charger la pellicule dans l’appareil photographique, la positionner correctement puis refermer l’appareil. Une fois la pellicule amorcée, on ne pouvait plus ouvrir l’appareil avant de l’avoir terminée.
Les étapes de prises de vues sont quasiment les même qu’en numérique à la seule différence prête que la sensibilité ISO était donnée au boitier en fonction de la pellicule installée. Ainsi les calculs d’exposition, vitesses, ouvertures (réciprocité) se faisait autours de la même valeur de sensibilité.
Une fois la pellicule terminée, il fallait la « développer », en deux mots : la placer dans différents bains chimiques afin de permettre aux grains d’argent de « dessiner » l’image photographiée. Je fais court ici, car le développement argentique fera l’objet d’un article à part entière. La pellicule ainsi présentée s’appelle le « négatif » et permet la visualisation des photographies telles qu’elles seront imprimées ensuite sur le papier. Attention : les photographies visualisées sur le négatif ont une particularité : ce sont les couleurs complémentaires qui apparaissent lorsqu’on regarde un négatif argentique. C’est donc l’agrandisseur qui fera le travail d’inversion des couleurs ainsi que l’agrandissement optique des images.
La photographie numérique, sans post-traitement informatique :
Ce graphique va concerner 98% de la population : on sort l’appareil photo, on prend une photo, on le branche à son ordinateur (ou on le connecte à sa tablette), on la déplace dans un dossier et enfin on la publie sur les réseaux sociaux.
C’est ce qui a changé en photographie numérique : l’acquisition d’une certaine indépendance vis-à-vis du « photographe de quartier » et des laboratoires de développement de photographie. On fait tout « tout seul », enfin, l’appareil et la technique font tout pour nous.
Cette méthode est la plus rapide de toute, ce « flux de production » est utilisé par le « commun des mortels » en photographie amatrice mais aussi par les professionnels de la presse d’actualité qui ont souvent des contraintes de temps extrêmement serrées. Les nouvelles gammes d’appareils photographiques permettent d’obtenir une qualité d’image déjà très bonne en utilisant les modes de développement intrinsèques aux boitiers.
Et enfin, une méthode de travail avec laquelle on garde la main sur les fichiers livrés, du début à la fin de la ligne. Cette méthode est beaucoup utilisée par les professionnels de la photographie pour des raisons de conservation de la qualité des images et du contrôle maximal de ses caractéristiques colorimétriques entre autres.
Le passage par le procédé de développement numérique permet d’optimiser les fichiers livrés d’une multitude de façon et ce, sans perte : toutes les modifications sont stockées dans un fichier annexe et qui, s’il est supprimé ou réinitialisé permet la « remise à zéro » de la photographies traitée.
Elle a néanmoins quelques défauts : les photographies enregistrées pèsent 4 à 5 fois plus lourdes que les JPEG classiques, le stockage et l’archivage s’en trouvent alors impactés. Les fichiers RAW directement sortis du boitier sont impropres à une utilisation directe et nécessite obligatoirement un passage par la case « développement numérique ». Cette méthode de travail peut être apparentée à celle utilisée en photographie argentique.
Conclusion :
Comme on le voit, le passage au numérique a eu l'effet d'une bombe atomique dans le champ de la photographie. Le grand publique a sauté sur l'occasion d'enfin s'émanciper des photographes de quartier et surtout des laboratoires de développement. Les économies réalisées étaient au début peu remarquables mais se sont révélées petit à petit. Les boitiers numériques étant de meilleure qualité et de moins en moins chers.
Pourtant, beaucoup de photographes professionnels comme amateur ont décidé de se passer des modes de développement automatiques des appareils photo pour revenir à des méthodes de développement autonomes, chronophages mais largement plus qualitatives...